55 JAZZ (s)

Entre Cabu et le jazz, chacun le sait, c'était une vieille histoire d'amour... Pendant plus de cinquante ans, sa frange juvénile, ses lunettes et son carnet de croquis ont discrètement arpenté les salles de concerts et les festivals où l'on célébrait les vertus de cette musique roborative chère à son coeur. L'artiste avait par ailleurs au fil du temps mis son talent d'illustrateur au service de plusieurs collections de CDs anthologiques (Cabu Masters of Jazz, Cabu Jazz Masters, BDJazz) sur les couvertures desquelles son coup de crayon magique avait fait merveille. Que ce soit en 'live'ou en 'différé' ses dessins, croquis, esquisses et autres ébauches brillent de mille éclats, dont la véracité, l'humour, la poésie et la complicité ne sont pas les moindres. La collection BDJazz, en présentant ce florilège de ses portraits de jazzmen, est particulièrement fière de rendre hommage à celui qui fut pendant plusieurs années son indéfectible compagnon de swing.

L'autre rive est le quatrième album de Nicolas Dary, après en You en 2005 avec le pianiste Alain Jean-Marie, I'll never be the same en 2007 (nommé au Djangos d'Or dans la catégorie espoir), et la même année The plain but simple truth avec le saxophoniste alto Luigi Grasso. Nicolas a pris du temps avant de revenir avec cet album, entièrement composé par ses soins, dédié à la mémoire de sa mère disparue en 2009.

Dieter Ilg a toujours été convaincu qu'on ne peut pas jouer du jazz sans savoir jouer du Bach : "Pour tout musicien, s'inspirer de Bach est un fait incontournable. Ce sont d'ailleurs les premières notes que j'ai su jouer sur mon instrument étant enfant". Après avoir approfondi au disque sa connaissance de Verdi, Wagner et Beethoven, c'est Bach qui cette fois est au coeur de son inspiration : "L'oeuvre du Cantor est tellement riche, moderne et fertile - c'est un terrain d'exploration merveilleux. La pureté et la logique de construction dans la musique de Bach sont absolument sidérantes". Dans cet album, ce qui est surprenant et éloquent, c'est la façon dont la musique plane et s'abandonne à travers la beauté des mélodies de Bach, et comment toute une histoire musicale peut soudain se dessiner...

Reprises electro-pop en jazz

"... "Let My People Go" est tout simplement l’expression de deux musiciens faisant valoir leur savoir-faire jazz où le saxophone et le piano ne forment plus qu’un. Cela donne des moments savoureux et recherchés tels que « He Cares » et « Wise One », le tout sans artifices avant de s’achever sur un « Round Midnight » montrant que le jazz a de beaux jours devant lui. En réinterprétant ses standards en live, Archie Shepp et Jason Moran ont réussi le pari de se réinventer musicalement et de pousser un peu plus le curseur du jazz contemporain..." (lesoreillescurieuses.com)

Musiciens invités détaillés sur le digipack

Nombreux musiciens détaillés sur le livret (Chano Dominguez, Chick Corea, Gonzalo Rubalcaba, ...)

"Pendant jazz des groupes de « old time », les Dime Notes se sont donné pour mission d’excaver le répertoire du début du jazz, principalement issu de la période pré-swing des années 1920 et de le faire rencontrer au grand public. Ils rendent notamment hommage aux premières figures tutélaires de la Nouvelle Orléans comme Jelly Roll Morton ou Sidney Bechet. Hipsters parmi les hipsters (premier groupe de jazz trad à avoir une barre de chocolat bio à son effigie), ils offrent un jazz vintage avec une élégance toute britannique. à l’heure où Londres devient la nouvelle capitale bouillonnante du jazz, les Dime Notes montrent que le patrimoine n’est pas en reste dans ce beau moment d’effervescence / Augustin Bondoux & Patrick Frémeaux" (www.fremeaux.com)

"Dès ses origines, le jazz s’est inscrit dans une dynamique de libération, de résistance à l’injustice. A l’occasion du centenaire de la création de Zorro, le saxophoniste et clarinettiste italien Francesco Bearzatti à la tête de son Tinissima Quartet célèbre ce justicier légendaire. Les quatre trublions avant-gardistes signent chez Cam Jazz un opus divertissant. Un jazz libéré aux ambiances joyeuses... / Nicole Videmann" (www.latins-de-jazz.com)

"... Sur "Another Side Of John Coltrane", Craft Recordings nous plonge dans les plus belles interventions de John Coltrane sur les labels Prestige, Riverside et Jazzland, rajoutant son apparition remarquée pour son solo légendaire, sur le titre "Someday My Prince Will Come" de l’album de Miles Davis sorti en 1961 chez Columbia. On peut ainsi (re)découvir son art sans cesse en évolution sur des titres comme "Round Midnight" de Monk, "Airegin" ou "Oleo" un titre écrit par Sonny Rollins en 1954 et enregistré avec le "First Great Quintet" de Miles Davis en octobre 1956 au studio de Rudy Van Gelder... /Guillaume Schnee " (www.fip.fr)

Enreg. La Louvière [Belgique] (EGS Studio)

Groupes détaillés sur le digipack

Enreg. Ludwigsburg (Bauer studios), 18-21/08/2015

Enreg. Toulouse (La Fabrique / Université), 13-15/09/2019

Enreg. public New York (at The Village Vanguard), 27/03/2016

Musiques inspirées par Erik Satie et Frank Zappa

Né dans une famille de musiciens, élevé dans la ville judéo-chrétienne-musulmane de Jaffa, Itamar Borochov a toujours entretenu cette richesse d'influences : Edith Piaf, Weather Report, Nusrat Fatah Ali Khan ou Prince ont posé les bases d'une ouverture musicale salutaire. Son initiation ne fut complète que lorsqu'il entra dans la synagogue Séfarade du quartier : il y absorba la musique sacrée fondée sur les gammes arabes et nourrie de cette tradition juive séculaire. Son immersion dans l'héritage jazz new-yorkais au milieu des années 2000 achèvera de le convaincre. Après l'album Boomerang (2016), encensé par la critique, Itamar expose une fois encore ce qu'il sait faire de mieux : invoquer ses talents de mélodiste affirmé et de musicien habité par un esprit supérieur. Si son passé hard bop ressort parfois dans la structure des compositions, ce nouveau voyage proposé par Itamar Borochov (trompette), son frère Avri (contrebasse), Rob Clearfield (piano) et Jay Sawyer (batterie) nous fait pénétrer dans un espace si profond, si dense, que l'on se retrouve aspiré par tous ces appels de la tradition et cette musique si actuelle.

Le ténor américain Scott Hamilton est le digne héritier d'une longue lignée de saxophonistes swing qui fait le lien entre la grande histoire du jazz et le présent et qui participe activement à faire revivre et perpétuer la tradition. Il existe une interdépendance évidente entre un artiste et son répertoire. Cela a toujours été le cas, et reste vrai pour Hamilton. Selon lui, une bonne chanson est fondamentale pour l'expression de son art. Il est tout autant capable de sélectionner bon nombre de standards accessibles que de retrouver la même qualité intemporelle dans des oeuvres venues d'ailleurs et de temps différents.

Enreg. Paris (La Gaïté lyrique)(Studio Pigalle)

Jazz fusion / Brésil