Qu’est-ce qui m’a poussée, jeune fille, à abandonner mes proches, ma maison, ma langue maternelle ?
Pourquoi ai-je laissé derrière moi mes amis, mes petits frères, ma mère, mon pays ?
Qu’est-ce qui fait qu’un homme tendre comme mon père est devenu un monstre, à un moment donné ?
Quel est ce mal qui m’a rongée jusqu’à presque en
crever ?
Cela s’appelle Italie : ma douleur, mon amour, ma patrie.
Un pays qui n’a pas fait les comptes avec le fascisme dont il fut l’inventeur.
Un pays comme une famille, plein de secrets Âû bruyants, destructeurs, meurtriers. »